13 05, 2024
Depuis la publication du ticket complet de l’Union sacrée de la nation au bureau de l’Assemblée nationale, on assiste à une avalanche de critiques et d’attaques contre certains candidats désignés. Parmi eux, Caroline Bemba Bamanisa, cadre du Mouvement de libération du Congo (MLC), désignée candidate au poste de questeur adjoint. Le seul péché qu’on lui reproche: être la sœur biologique de Jean-Pierre Bemba, membre du présidium de l’Union sacrée de la nation. Pourtant, cette dame remplit tous les critères objectifs pour briguer le poste auquel elle est candidate. On vous explique tout.
Épouse de l’ex-gouverneur de la province de l’Ituri et actuel sénateur Jean-Bamanisa Saidi, Caroline Bemba Bamanisa a un parcours politique sans faute. Depuis de longues années, elle assume les fonctions de trésorière générale du MLC. C’est sur la liste de ce parti politique qu’elle a été plébiscitée trois fois meilleure élue à la députation nationale dans la circonscription électorale de Gemena, dans la province du Sud-Ubangi, en 2011, 2018 et en 2023.
La mise au point du MLC
Dans une mise au point, la cellule de communication du MLC indique qu’au-delà du fait d’être sœur biologique du président national de ce parti politique, madame Caroline Bemba Bamanisa est une militante engagée et dévoué, et qui remplit les critères de compétence et d’expérience pour occuper le poste de questeur adjoint de l’Assemblée nationale.
« Gestionnaire des entreprises privées, Caroline Bemba Bamanisa est universitaire de haut rang dans le domaine de l’économie et des finances publiques. Elle a été désignée pour concourir au poste de questeur adjoint sur base des critères objectifs mis en place et acceptés par tous au sein de son groupe politique. Et d’ailleurs, elle était déjà préparée pour le poste de questeur ou de questeur adjoint, au vu de son cursus universitaire et son expérience de gestionnaire des entreprises ainsi que de Trésorière du parti. Si le MLC avait obtenu un autre poste que ceux énumérés ci-dessus , on aurait pu désigner d’autres candidats », explique-t-on.
Révélant que les cadres du parti de Jean-Pierre Bemba sont préparés à occuper des fonctions selon leurs expériences, cursus, fidélité, loyauté, compétences et autres, la cellule de communication du MLC rappelle que depuis l’existence du MLC ( 26 ans), son président n’a jamais désigné un membre de sa famille biologique pour occuper un poste étatique.
« Il s’agit ici d’une coïncidence qui fait que la députée nationale Caroline Bemba Bamanisa soit désignée pour la première fois dans l’histoire du parti, avec l’approbation de ses pairs du groupe politique, pour concourir à ce poste. C’est un encouragement par rapport à son militantisme, car elle ne doit pas être marginalisée simplement parce que faisant partie de la famille Bemba », renchérit la cellule de communication du MLC.
Népotisme : Ces candidats députés nationaux au service de leurs familles biologiques
Selon une certaine opinion, Caroline Bemba Bamanisa serait en réalité une victime expiatoire des frustrés d’autres regroupements politiques de l’Union sacrée de la nation, qui voudraient régler de compte à leurs autorités morales.
« Si la contestation de sa candidature venait du MLC, on pouvait comprendre. Que cela vienne d’autres regroupements et partis politiques, ça ne nous regarde pas. Que ceux qui ont des ambitions les affichent au sein de leurs regroupements avant de venir s’attaquer aux candidats d’autres regroupements où il n’y a aucun problème interne », réagit un cadre du MLC.
Ceux qui sont de cet avis affirment qu’il y a bel et bien du népotisme dans le chef de certains membres du présidium de l’Union sacrée, tout comme dans celui des chefs des regroupements politiques qui composent la plateforme présidentielle. Toutefois, il faut faire la part des choses entre des leaders qui favorisent toujours de membres de leurs familles biologiques au détriment des cadres méritants du parti et ceux comme Jean-Pierre Bemba, qui choisissent de cadres à recommander sur base exclusivement de leurs compétences et d’autres qualités, sans tenir compte de leurs appartenance tribales.