22 01, 2024
En République Démocratique du Congo (RDC), les affrontements persistent. Ce dimanche 21 Janvier 2024, Elias Magosi, Secrétaire Général du Marché Commun de l’Afrique Australe (SADC), a effectué une visite remarquée auprès des troupes déployées dans cette région tourmentée. Magosi, originaire du Botswana, a exprimé son intention de « visiter et superviser les opérations sur le terrain ».
Le contingent de la SADC, composé de militaires venus d’Afrique du Sud, du Malawi et de Tanzanie, a été envoyé en RDC pour soutenir les forces congolaises dans leur lutte contre le groupe rebelle M23. Cependant, Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23, a récemment déclaré que depuis dimanche, 21 Janvier 2024, et encore ce lundi, 22 Janvier 2024 des attaques d’envergure ont été menées contre les civils par les forces armées congolaises, en collaboration avec leurs alliés et les troupes de la SADC. Ces attaques auraient eu lieu dans les régions de Mweso, Mpati, Karuba (Masisi) et Kibumba (Rutshuru), impliquant l’usage de drones et d’artillerie lourde.
Les combats de dimanche se sont apaisés durant la nuit, mais ont repris avec vigueur ce lundi. Ces affrontements ont provoqué un exode massif de civils, particulièrement dans la région de Karuba, selon des informations confirmées par la BBC.
Le gouvernement congolais n’a pas encore communiqué officiellement sur les événements de ce dimanche. Toutefois, des sources proches des forces armées indiquent que ce sont les rebelles du M23 qui auraient initié l’attaque contre les troupes gouvernementales et leurs alliés.
Un rapport récent des experts de l’ONU suggère que les forces armées congolaises collaborent avec plusieurs groupes militants, dont le FDLR, diverses factions Mai-Mai réunies sous la bannière de Wazalendo, ainsi que les troupes burundaises. Le M23 affirme que les forces de la SADC se sont également jointes à cette alliance. Ces mêmes experts accusent le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali et Gitega réfutent catégoriquement.
Les analystes expriment leur inquiétude quant à l’escalade potentielle du conflit dans l’est de la RDC, craignant qu’il ne dégénère en une crise régionale plus grave au sein de la région des Grands Lacs.