La tension ainsi que les frustrations au niveau de la chambre basse du parlement, en République démocratique du Congo, sont bien perceptibles, au sujet du traitement réservé, par la cour constitutionnelle, à l’ancien premier ministre Matata Ponyo devenu opposant à Félix Tshisekedi. La non prise en compte des observations faites par l’organe délibérant pour le respect de la procédure avant la levée des immunités dans ce fameux procès Bukanga lonzo a laissé plus d’un sans voix. Plusieurs députés nationaux, même ceux appartenant à la famille politique du chef de l’état Félix Tshisekedi, prédisent dès lors les pires dans l’avenir pour les élus nationaux.
Très déçu de l’attitude des juges de la cour, Alfred Nzondomyo, a, lors de sa récente intervention au lendemain du verdict de la cour, convié les élus à prendre leur destin en mais, car a-t-il rappelé, devant le tribunal de l’histoire, il n’y a pas d’ immunités.
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» Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a fait appel, au-delà de la lutte contre l’impunité, à l’idée de la cohésion nationale. Nous devons sortir de nos émotions individuelles et considérer la chose dans son ensemble, voir les risques que nous avons comme député et étudier où est-ce que nous allons. Les immunités qui nous protègent contre la vulnérabilité judiciaire et juridictionnelle on nous les a ôtées depuis hier. Nous sommes là dans une immunité théorique. Tout le monde peut tomber demain ou après-demain dans ce filet, il n’y aura personne pour nous protéger », a-t-il fait remarquer aux élus.
Pour sa part, le député Pascal Gaspard KONDANKOY, la cour constitutionnelle a fait preuve d’un excès de pouvoir. » Notre cour a pris une tendance dangereuse de pouvoir s’octroyer un pouvoir d’interprétation plus large que celui que les lois lui donnent. Il y a une théorie appliquée là-bas, selon laquelle la cour est l’organe régulateur des pouvoirs publics et de la vie politique, en s’ inspirant du modèle béninois alors que chez ce n’est pas le cas ».
Il a invité le speaker de la chambre basse du parlement a parlé de cette observation lors de leur prochaine réunion inter institutionnelle autour du président de la République Félix Tshisekedi.
» Il y a une différence nette, dans une démocratie, entre les représentants du peuple qui édictent les normes et les juges qui ne sont là que pour les appliquer.
Les juges ne peuvent se substituer aux législateurs pour s’attribuer les rôles qu’il n’ont pas ».
Félix Tshisekedi est interpellé à ne pas laisser ce climat de méfiance s’installer au risque d’ embrasement du pays. Sans la prise en compte des observations faites par les élus de toute la classe politique, la RDC pourrait se retrouver dans l’abîme.
