Le déguerpissement d’Alphonse Ngoyi Kasanji de sa résidence à la Gombe, au profit de Gabriel Mokia Président National du Mouvement des Démocrates Congolais, suscite une vive controverse au sein de la communauté juridique congolaise. Maître Oscar Kalambayi Kabeya, avocat au barreau du Kasaï Oriental a fermement dénoncé cette décision, la qualifiant d’« atteinte aux droits fondamentaux » de propriété.
Dans son message publié vendredi 26 septembre 2024, Maître Kalambayi a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante. « Il est inacceptable qu’un détenteur légitime d’un titre de propriété puisse être évincé sans justification valable. Cela remet en question la légitimité de notre système judiciaire », a-t-il déclaré.
L’avocat a mis en avant l’absurdité de la situation, interrogeant l’utilité des certificats d’enregistrement lorsque ceux-ci ne parviennent pas à protéger les droits des propriétaires. « Quel est l’intérêt d’un certificat de propriété s’il ne garantit pas le droit de jouissance de son titulaire ? » a-t-il ajouté, soulignant l’importance cruciale de la protection juridique dans un État de droit.
Maître Kalambayi a également appelé à une réflexion approfondie sur la justice en République Démocratique du Congo. Il a plaidé pour que les autorités judiciaires prennent des mesures pour garantir l’impartialité des décisions, afin d’éviter de telles injustices à l’avenir. « Cette affaire doit servir de leçon pour tous les auxiliaires de justice. Nous avons la responsabilité de protéger les droits des citoyens », a-t-il insisté.
Il sied de signaler que cette situation que traverse l’ancien Gouverneur du Kasaï Oriental met en lumière les défis auxquels la justice congolaise est confrontée, notamment en matière de propriété foncière. Alors que l’affaire Ngoyi Kasanji se poursuit, les professionnels du droit espèrent qu’elle incitera à des réformes nécessaires pour renforcer la protection des droits de propriété et restaurer la confiance dans le système judiciaire.