28 02, 2024
Le journaliste Stanis Bujakera est maintenu en détention à la prison centrale de Kinshasa : sa demande de libération provisoire a une nouvelle fois été rejetée ce 27 février, après expiration du délai légal de quarante-huit heures.
Stanis Bujakera Tshiamala est maintenu en détention à la prison centrale de Kinshasa après que sa demande de libération provisoire a été rejetée ce 27 février, ont déclaré ses avocats. Correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala est jugé depuis le mois d’octobre pour un article, non signé de son nom, ayant mis en cause les renseignements militaires dans le meurtre d’un opposant, l’ancien ministre Chérubin Okende.
« Accusations mensongères »
Le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe « vient de refuser la liberté provisoire à Stanis Bujakera », a déclaré Ndikulu Yana, l’un des avocats du journaliste détenu depuis près de six mois. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a déploré, ce 27 février sur X (ex-Twitter), le rejet « pour la septième fois » de la demande de mise en liberté provisoire. « Ce journaliste est incarcéré sur la base d’accusations complètement mensongères », a ajouté l’organisation.
Ses avocats avaient déposé, le 23 février, une nouvelle demande de mise en liberté, au lendemain d’une déclaration du président Félix Tshilombo, selon qui le journaliste serait « victime » des « tergiversations » d’une justice « malade ». Le président avait ajouté qu’il prendrait « la décision qu’il faudra prendre », laissant espérer une mise en liberté prochaine.
Mais ce mardi 27 février en fin de journée, après expiration du délai légal de quarante-huit heures, « la demande de notre client a été rejetée », a déclaré un autre de ses avocats, Jean-Marie Kabengela, devant le palais de justice de Kinshasa. Depuis l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala le 8 septembre dernier, les appels se multiplient pour sa libération, mais toutes ses demandes de liberté provisoire ont jusqu’à présent été rejetées.
Également correspondant de l’agence de presse Reuters et directeur adjoint du média en ligne Actualité.cd, Stanis Bujakera Tshiamala est accusé « d’avoir fabriqué et distribué » une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans l’assassinat de Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet dans sa voiture. La défense du journaliste a toujours contesté ces accusations, et Jeune Afrique continue de demander sa libération.