14 09, 2023
Kipala Esango connu sous le nom de » Kipala « Moto » et membre du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), a été suspendu de ses fonctions d’assistant à l’Institut Supérieur de Technique Appliquée (ISTA). Cette décision fait suite à des critiques publiques qu’il aurait émises envers le Président Félix Tshilombo a-t-on appris à travers une correspondance adressée au concerné depuis mercredi 13 Septembre 2023.
Selon cette lettre Kipala Esango aurait publiquement remis en question certaines décisions prises récemment par le Chef de l’État, notamment en matière économique et sociale. Ces prises de position se seraient déroulées via des émissions télévisées, les réseaux sociaux ainsi que lors des discussions informelles avec des étudiants de l’ISTA, où il occupe le poste d’assistant.
« II nous revient de constater que depuis une bonne période vous vous illustrez dans des méfaits hautement répréhensibles constitutifs d’outrage en la personne du Président de la République Chef de l’Etat, aussi bien au cours des émissions de débats télévisés dans plusieurs chaines de télévision (Canal KinTV, PSTV, Numérica TV, PCTV…) auxquels vous aviez pris part active, que par des déclarations faites sur la voie publique en des termes offensant le Chef de l’Etat et notamment celles faites en face de la résidence dite GLM », peut-on lire.
La direction de l’ISTA a justifié la suspension de Kipala Esango en évoquant le devoir de réserve auquel sont soumis les fonctionnaires et agents de l’État. Toute critique ou prise de position politique pouvant porter atteinte aux institutions serait passible de sanctions administratives.
« Pour tous ces faits incriminatoires, il ressort que les images de votre activisme tournées à ces occasions-là ont été publiées dans les différents groupes WhatsApp dont le « Groupe Infos Ista », afin non seulement d’intoxiquer les agents de l’ISTA/Kinshasa, mais aussi de les entrainer dans un emballement politicien tendant à obtenir de ces derniers la haine contre le Chef de l’Etat », poursuit ce communiqué.
Cette décision est intervenu peu après le licenciement déjà décrié par l’opposition et les observateurs, d’un membre du PPRD occupant un poste à la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale). Ces évènements récents renforcent les craintes d’une reprise en main des institutions par l’actuel pouvoir en place et d’une limitation de la liberté d’expression des membres de l’opposition.