L’archevêque supérieur des Communautés unies du Réveil, Israël Dodo Kamba Balanganay, appelle ses collègues chefs religieux à jouer un rôle dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics en République démocratique du Congo.
Il a lancé cet appel dans son intervention de lundi 11 novembre 2024, au 5ᵉ jour des travaux des États généraux de la Justice, autour du thème : « Comment pourrons-nous être, nous religieux, utiles à la nation pour la pratique de la Justice ?».
Dodo Israël Kamba Balanganay estime que la contribution des pasteurs passera notamment par la dénonciation des détourneurs qui se cachent dans des églises.
« Nous devons nous-mêmes devenir une image en œuvre de la Justice, pourdire,e comme mon seigneur Jésus-Christ : Qui de vous me convaincra de pécher ?… Car parfois les détourneurs des biens publics se cachent dans nos églises, dans nos paroisses, dans nos communautés comme de vrais partenaires », a-t-il lancé.
Aussi, ajoute-t-il, les pasteurs, comme des leaders d’opinion, ont aussi un devoir d’exemplarité au sein de la société.
De ce fait, doivent-ils, « refuser des dons et des financements de l’étranger quel que soit le besoin quand il s’agit de trahir la nation ».
C’est depuis mercredi dernier que le président Félix Tshilombo, en sa qualité de magistrat suprême, a lancé les travaux des États généraux de la Justice congolaise organisés à Kinshasa par le ministère de la Justice et Garde des Sceaux sous le thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ».
Ces travaux lancés le 6 novembre dernier et qui vont se clôturer le 13 novembre prochain, connaissent la participation de près de 3 500 acteurs du secteur judiciaire, de la magistrature, des experts nationaux et internationaux, des activistes des droits de l’homme et des universitaires venus de divers horizons pour un diagnostic de ce secteur.