16 11, 2023
Le projet avait été annoncé il y a un an et demi, à l’époque sous le gouvernement de Boris Johnson, ici avec le président rwandais Paul Kagame.
Le projet avait été annoncé il y a un an et demi, à l’époque sous le gouvernement de Boris Johnson, ici avec le président rwandais Paul Kagame.
Kigali a « contesté » la décision de la Cour suprême britannique confirmant mercredi l’illégalité du projet hautement controversé du gouvernement d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile d’où qu’ils viennent, a affirmé à l’AFP la porte-parole du gouvernement rwandais.
« Il s’agit en fin de compte d’une décision qui relève du système judiciaire britannique. Cependant, nous contestons la décision selon laquelle le Rwanda n’est pas un pays tiers sûr pour les demandeurs d’asile et les réfugiés », a déclaré Yolande Makolo.
Les hauts magistrats britanniques avaient rejeté l’appel du gouvernement de Rishi Sunak et jugé que c’est à juste titre que la cour d’appel avait conclu que le Rwanda ne pouvait être considéré comme un pays tiers sûr.
En matière de droits humains, le Rwanda est régulièrement épinglé pour sa dure répression des oppositions politiques et son non respect de la liberté d’expression. « Nous prenons nos responsabilités humanitaires au sérieux et continuerons à nous en acquitter », a affirmé de son côté Yolande Makolo.
Le projet avait été annoncé il y a un an et demi, à l’époque sous le gouvernement de Boris Johnson. Cet accord, qui court sur une durée de cinq ans, prévoyait que Londres verse en contrepartie à Kigali 140 millions de livres sterling (160 millions d’euros), une somme affectée à l’aide au développement et à la prise en charge des migrants expulsés, dans l’idée qu’ils s’établissent dans le pays d’Afrique.
Mi-2022, un premier vol avait été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Puis fin juin dernier, la cour d’appel de Londres a jugé le projet « illégal », estimant que le Rwanda ne pouvait en l’état être considéré comme un « pays tiers sûr ».