Le discours tenu par Félix Tshilombo samedi dernier lors d’un meeting populaire dans la ville de Lubumbashi au Haut-Katanga, a provoqué la colère des opposants Congolais.
En effet, le président de la République est notamment revenu sur son intention de mettre en place l’année prochaine, une commission qui sera chargée de corriger les « failles » de l’actuelle Constitution. Il a aussi évoqué l’article 217 de la Constitution.
Via son compte x ce dimanche 17 novembre 2024, l’opposant Congolais Martin Fayulu estime que Félix Tshilombo a fait une interprétation erronée de cet article.
« Il est vrai que l’on dit : « Quand Jupiter veut perdre un homme, il lui ôte la raison ». Comment Félix Tshilombo peut-il prétendre que l’article 217 de notre Constitution consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains ? C’est une absurdité manifeste et une interprétation grossièrement erronée d’un article dont la clarté ne nécessite même pas l’expertise d’un éminent professeur en droit constitutionnel », a-t-il indiqué.
Dans la foulée, le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et la Démocratie (ECIDè) soutient que ledit article a pour objectif de promouvoir l’unité africaine.
« J’invite tous ceux qui ont eu l’opportunité d’étudier, même au niveau secondaire, à lire cet article ; ils comprendront que le libellé de cet article, qui figure dans plusieurs Constitutions africaines, a pour objectif de « promouvoir l’unité africaine ». Que Félix Tshisekedi lise le dernier alinéa de l’article 214, qui stipule : « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum. » Quelle aberration ! », a-t-il ajouté.
Pour Martin Fayulu, ce qui prime aujourd’hui, c’est la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population.
« Ce ne sont pas les dispositions de la Constitution qui légitiment le pillage des fonds publics ou l’inertie d’un gouvernement issu d’un simulacre d’élections », a martelé le leader de l’ECIDè.
Par ailleurs, Martin Fayulu affirme qu’il est le seul président légitimement élu depuis 2018.
« Félix Tshilombo doit comprendre une chose : je demeure le seul président légitimement élu depuis 2018, et je m’opposerai fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle. Qu’il le sache une fois pour toutes : à bon entendeur, salut ! », conclut Martin Fayulu.
Rappelons par ailleurs que d’autres opposants notamment Delly Sesanga ont promis de mobliser la population pour barrer la route à toute révision, voire changement de la Constitution.