30 09 2023
Pour son deuxième voyage à l’étranger depuis sa prise de pouvoir le 30 août 2023, le général Brice Oligui Nguema a choisi de se rendre au Congo.
Le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions du Gabon sera reçu ce dimanche à Oyo par le président congolais Denis Sassou Nguesso. Cette rencontre marque un geste significatif qui pourrait contribuer à apaiser les relations tendues entre Libreville et Brazzaville ces dernières années.
Des Relations Familiales et Diplomatiques : Brice Oligui Nguema à la Rencontre d’ODJB
À Oyo, Brice Oligui Nguema aura l’occasion de croiser la route d’Omar Denis Junior Bongo Ondimba (ODJB), frère d’Ali Bongo et petit-fils du président congolais. Selon nos informations, ODJB a toujours eu une grande estime pour le général Brice Oligui Nguema, qu’il considère comme un « grand frère », selon ses dires à ses proches. Fils d’Édith Lucie Bongo, il a connu une ascension fulgurante ces dernières années au sein de l’administration de son grand-père Denis Sassou Nguesso, devenant l’un de ses conseillers.
Le Renforcement de la Coopération : Les Enjeux de la Rencontre
Le nouvel homme fort de Libreville devrait effectuer un aller-retour Libreville – Oyo – Libreville au cours de la journée du dimanche 1er Octobre. Selon une source au palais du Bord de mer à Libreville, l’entretien entre les deux personnalités portera sur la transition au Gabon et le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays.
Contexte Diplomatique : La CEEAC et la Succession d’Ali Bongo
Suite au coup d’État du 30 août, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) avait appelé au respect de l’intégrité physique d’Ali Bongo, élu en 2009 après la mort de son père, Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé le Gabon pendant plus de 41 ans.
L’opposition gabonaise avait régulièrement dénoncé la perpétuation d’une « dynastie Bongo » qui dure depuis plus de 55 ans à ce jour. Ali Bongo briguait un troisième mandat, réduit de 7 à 5 ans, lors des élections du 26 août, qui comprenaient trois scrutins : présidentiel, législatifs et municipaux.