24 07 2023
L’infiltration des institutions congolaises par le Rwanda date de longtemps. Homme politique et militaire rwandais, James Kabarebe, actuellement conseiller spécial pour les questions de sécurité du président Paul Kagame devenait, il y a vingt-cinq ans, chef d’Etat-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Parce qu’ on ne dort pas beaucoup depuis le déclenchement de la guerre d’agression contre la RDC, on a fouiné dans le passé des relations congolo-rwandaises.
Le 25 novembre est une date inoubliable et triste dans l’histoire de l’armée congolaise. Pour cause, le 25 novembre 1997, feu Laurent Désiré Kabila nommait un certain James Kabarebe aux fonctions hautement stratégiques de chef d’Etat-major général de l’armée congolaise en remplacement à Anselme Masasu Nindaga. Six jours plus tôt, l’AFDL avait marché sur Kinshasa.
Soutien officiel du M23
Officier au sein du Front patriotique rwandais lors de la guerre civile rwandaise, James Kabarebe fut envoyé en mission en RDC au sein de l’AFDL.
En 1997 il devient chef d’état-major de la République démocratique du Congo sous le régime de Laurent-Désiré Kabila. Un peu plus d’une année plus tard, il a retourné l’arme contre la RDC en dirigeant la deuxième guerre du Congo sous les ordres du Rwanda.
Après l’échec de sa tentative de prendre Kinshasa après avoir pris le contrôle de Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo (actuelle province du Kongo-central), il rentra la queue entre les pattes dans son pays.
En 2002, il devient chef d’état-major de l’armée rwandaise. En 2010, James Kabarebe est nommé ministre de la Défense par Paul Kagame dont il a été aide de camp en 1994. En 2012, il est accusé par un rapport des Nations Unies de fournir des armes aux rebelles du M23.
Irrespectueux à l’égard des congolais
Dix ans plus tard, début novembre 2022, James Kabarebe s’est montré irrespectueux envers les congolais, en se moquant des jeunes habitants de Goma qui ont marché jusqu’à la petite frontière contre l’agression rwandaise.
Dans une conférence improvisée devant un groupe d’étudiants rwandais, il a tenu des propos méprisants à l’égard du peuple congolais.
« Le Rwanda ne peut pas entrer en guerre parce que les Congolais jettent des pierres à la frontière ou brûlent des drapeaux. Nous menons des guerres stratégiques, pas de guerres de provocation. Vous ne combattez pas une personne folle, vous l’ignorez mais vous lui fixez la ligne rouge », a-t-il déclaré