Nous avons cette volonté de voir cette ville de Kinshasa changer. Ce n’est pas un projet qui date d’aujourd’hui.
La volonté qu’à le vice-gouverneur ( mon colistier) et celle que j’ai, en tant que gouverneur, nous a rapproché et a permis qu’aujourd’hui, nous prenions le temps d’évaluer le problème de la ville de Kinshasa, d’y réfléchir en tant qu’intellectuels et de trouver des solutions”, rassure sur TOP CONGO FM, Serge Etinkum Anza, candidat gouverneur pour la ville de Kinshasa.
Invité de l’émission le débat spéciale élections du gouverneur de Kinshasa, il explique que “j’ai décidé d’apporter l’expérience de tout ce que j’ai acquis pendant ces 13 années en tant que manager et prioritaires d’entreprise, dupliquer ce modèle à la tête de la ville de Kinshasa. Nous y sommes allés sur base des principes. Nous avons mis en place des stratégies et des réformes qui vont nous permettre d’améliorer les conditions de vie des Kinois”.
Maximiser les recettes pour la ville
“Nous avons un projet quinquennal estimé à 4,6 milliards de dollars sur 5 ans, approximativement une enveloppe annuelle de 800 millions de dollars américains. C’est un projet ambitieux. Avec la volonté et les réformes que nous allons mettre en place, nous sommes convaincus d’y arriver et de satisfaire au desiderata de la population Kinoise”, s’en convainc Serge Entikum Anza, alors qu’actuellement, annuellement, Kinshasa mobilise autour de 200 millions de dollars par an.
Dans ce projet, explique-t-il, “les réformes vont aller dans les différentes régies qui existent déjà à ce jour, entre autres la DGRK ( direction générale de recette de Kinshasa ), la DGPEK ( la direction générale de la publicité extérieure de Kinshasa) et d’autres services que nous allons mettre en place”.
Serge Etinkum Anza fait observer qu“aujourd’hui, la DGRK est autour de 32 millions de dollars de recettes l’an. Dans le projet que nous avons mis en place, nous allons sur un bond allant de deux à trois fois ce que la DGRK fais aujourd’hui, en mettant en place bien-sûr des réformes qui vont accompagner ce programme”.
Ce projet prévoit notamment “de revoir certains édits sur l’impôt foncier et l’impôt sur les revenus locatifs. Aujourd’hui, on n’arrive pas à capter exactement ce que Kinshasa produit comme impôt sur les revenus locatifs, ce qui est un des gros soucis que nous avons à Kinshasa. Et ça ne nous permet pas d’avancer vers des projets d’investissement alors que Kinshasa est entièrement fiscale au niveau des recettes. Nous pensons qu’avec les réformes fiscales, nous pouvons avancer et obtenir les moyens de notre politique”.
Il relève le fait que “les entreprises immobilières qui construisent à Kinshasa paient l’impôt sur les bénéfices et non l’impôt sur les revenus locatifs, ce qui est un manque à gagner pour la ville de Kinshasa. Or, du moment qu’il y a déjà un contrat entre un locateur et un bailleur, automatiquement Kinshasa doit ponctionner l’impôt parce que l’impôt est un devoir, une obligation “.
Et c’est justement dans cette optique qu“avec l’Assemblée provinciale, nous allons mettre en place un édit qui nous permettra d’instruire les différentes entreprises de poncer l’impôt sur les revenus locatifs liés à la ville à travers les avantages de paiement de loyer qu’il accorde aux différents cadres”
Serge Entikum annonce également que “nous allons aussi activer certaines taxes non perçues par la ville de Kinshasa aujourd’hui. Il y en a au total 87 non actives. De commun accord avec l’Assemblée provinciale, nous allons nous mettre en place des mécanismes pour activer progressivement ces différentes taxes pour permettre à la ville de maximiser”,
Tripler les recettes de la DGPEK
L’Objectif du candidat gouverneur Serge Entikum Anza est aussi de “tripler les chiffres de la DGPEK. Aller au moins autour de 2,5 millions comme chiffre d’affaire mensuelle alors que maintenant c’est autour de 800 mille dollars américains perçus chaque mois”.
Il estime qu’aujourd’hui, “ la DGPEK ne tourne pas à son rythme parce qu’il y a un souci, c’est la centralisation de tous les services au sein d’une seule direction. Pour collecter les 2,5 millions de dollars, nous voulons la scinder en 4 zones géographiques, donc nous aurons une direction à Tshangu, une à Lukunga, une autre à Funa et la dernière à Mont Amba”.
Il reconnaît qu’à ce stade, “il est difficile d’évaluer les assujettis lorsque nous ne sommes pas proches, lorsque nous n’avons pas de proximité avec les redevables. En tant l’État, nous avons le pouvoir d’aller faire un contrôle. Alors, étant donné que cette machine est très lourde à ce jour, nous estimons que si nous mettons en plan cette réforme au niveau de la DGPEK, en augmentant la proximité entre les assujettis et la DGPEK, Nous sommes à mesure de quitter 450 assujettis à ce jour pour en atteindre 5000. Ce qui nous permettra de faire un bond au niveau des recettes. On est à 800 mille aujourd’hui, demain, si ces réformes sont mises en place, nous serons à 2 millions, 2,5 millions le mois”.
Cependant, il dit avoir loué “l’initiative qui a été mise en place pour le gouverneur Gentiny Ngobila. Il a décidé à son arrivée de délocaliser cette direction en régie. Ce qui a fait qu’à l’époque, nous avions autour de 300 mille dollars de recettes mais aussitôt que la DGPEK est redevenue une régie, elle a fait un bond jusqu’à 800 mille. C’est une initiative louable. Et nous, nous voulons faire plus aujourd’hui, aller jusqu’au double ou au triple de ce qui est déjà fait”.
“Nous avons l’intention de mettre en place une régie qui va gérer les différents marchés urbains de la ville de Kinshasa, ainsi que certains marchés communaux mais dans l’objectif simple de canaliser les ressources et une fois l’exercice mensuel terminé, nous avons la possibilité de renvoyer aux communes de ce qui leur revient de plein droit pour leur développement et leur expansion”, relève à nouveau Serge Etinkum Anza.
Pour y arriver, “nous allons travailler de commun accord avec l’Assemblée provinciale pour modifier l’édit qui attribue la gestion des marchés communaux et urbains aux bourgmestres, parce que nous pensons que c’est pour le bien des Kinois. Aujourd’hui, il est difficile de comprendre que le grand marché de Kinshasa produit, il consomme lui-même. Et la ville de Kinshasa ne gagne même pas 1 Km de route de toutes les recettes du grand marché alors que ce sont les Kinois qui fréquentent le marché”.
Priorités investissements
“Je suis en train d’arriver dans une ville où j’ai aussi au départ l’intention de commencer par les investissements. Mais je ne vais pas faire ces investissements seuls. Je vais le faire avec des partenaires avec lesquels nous allons nous mettre ensemble sur une vision à long terme pour donner l’impulsion à la population Kinoise”, souligne-t-il Ces investissements seront consacrés notamment sur “la gestion des routes. Kinshasa a un problème des capitaux. On ne sait pas être crédible au sein des institutions bancaires parce que l’argent de Kinshasa sort à tout moment. L’objectif aujourd’hui, c’est de réconforter la position de la ville de Kinshasa auprès des institutions bancaires auprès desquelles nous sommes redevables. Et cela sera possible grâce aux réformes”, rassure Serge Etinkum Anza.Kinoise”, souligne-t-il
Ces investissements seront consacrés notamment sur “la gestion des routes. Kinshasa a un problème des capitaux. On ne sait pas être crédible au sein des institutions bancaires parce que l’argent de Kinshasa sort à tout moment. L’objectif aujourd’hui, c’est de réconforter la position de la ville de Kinshasa auprès des institutions bancaires auprès desquelles nous sommes redevables. Et cela sera possible grâce aux réformes”, rassure Serge Etinkum Anza.