26 03, 2024
Les tueurs présumés du jeune homme tué vendredi 15 mars 2024 à l’entrée du Palais du peuple semblent ne montrer aucun respect pour sa mémoire et aucune compassion à l’égard de ses proches. Dix jours après le drame, la famille ne sait toujours pas qui du président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, et du député national Berthold Ulungu est le vrai responsable de cette mort. La justice elle, est visiblement poussée à ne rien faire.
Konga Onyumbe, conducteur de moto taxi de son état, venu de très loin d’Okitodimba, village d’origine de Joseph Okito, Martyr de l’indépendance de la RDC et compagnon de lutte de Patrice Emery Lumumba, territoire de Katako-Kombe, dans la province du Sankuru, pour chercher la vie à Kinshasa, à plus de 2000 km, a visiblement été sacrifié par ceux qui ont besoin du sang pour monter davantage en politique.
Son corps amené par les gardes de Christophe Mboso à la morgue de l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo) y est toujours gardé en attendant la suite de la procédure judiciaire en cours.
Et quelle procédure! En effet, le tribunal de grande instance de Kinshasa-Kalamu a relâché le chauffeur du député national Ulungu, présenté par les gardes de Mboso comme responsable de l’accident mortel.
Du coup, l’élu de Lodja, de surcroît ancien gouverneur de la province du Sankuru dont était originaire la victime, dit ne plus se sentir concerné. Il confie à qui veut l’entendre qu’il n’y est pour rien et que c’est Mboso qui a tué le jeune Konga Onyumbe. Après tout, qui osera arrêter un député national pour une affaire de mort d’un jeune homme issu d’une famille qui n’a ni député, ni ministre, encore moins de relations dans les sphères politiques ?
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De son côté, le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale est trop occupé pour s’occuper de ce dossier. Il ne se sent pas menacé.
« Les deux autorités jouent au ping-pong et semblent vouloir nous épuiser financièrement, nous la pauvre famille, avec des poursuites judiciaires couteuses et improductives. Entre-temps, le corps de notre frère moisie à la morgue et chaque jour qui passe augmente le coût », déclare à alternance.cd, Robert Djanya, porte-parole de la famille de la victime.
A l’en croire, ayant réalisé qu’il est impossible de gagner une bataille judiciaire contre Christophe Mboso et/ou Berthold Ulungu, la famille ne demande désormais qu’une chose: enterrer dignement son fils et remettre le reste entre les mains de la justice divine.
« Ce lundi 25 mars 2024, nous sommes venus au parquet de grande instance de Kalamu. Et qu’elle a été grande notre surprise d’apprendre que le chauffeur de Berthold Ulungu, qui était pour nous la seule raison d’espérer une issue heureuse, a été relâché sans que nos avocats soient informés », poursuit Robert Djanya.