Les habitants de Binza-Delvaux, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, capitale de la RDC -République démocratique du Congo-, se sont réveillés, le matin de ce jeudi 05 décembre, sous une panique générale. Tôt le matin, sur la chaussée Laloux, c’est un sauve-qui-peut. Des coups de balles ont retenti pendant plus de trois heures.
Pour Glody, jeune motard sur le tronçon Laloux et témoin de l’événement, «il n’y a pas eu de cas de mort signalé jusque-là. Nous déplorons seulement le fait que ces coups de balles ont sémé la panique générale. Les policiers de l’unité Panthère noire revendiquent la libération de leurs camarades, qui ont été arrêtés par les éléments de l’auditorat militaire, pour avoir arrêté, séquestré et dépouillé une personne de tous ses biens, dans la nuit de ce jeudi, lors d’une patrouille ».
D’un autre son de cloche, Patrick, habitant du quartier, parle «d’un accrochage entre l’unité de Police de circulation routière et celle de Panthère noire au sujet d’une moto appartenant à un pasteur du quartier, qui a porté plainte à l’auditorat militaire. L’unité Panthère noire n’a pas digéré l’arrestation de ses éléments par les agents de l’auditorat venus intervenir. C’est comme cela qu’ils ont, en signe de protestation, tiré des coups de sommation ».
Après cette panique généralisée, un calme précaire est observé dans cette partie de la commune de Ngaliema. Les habitants de Binza-Delvaux demandent le démantèlement de cette unité de la PNC -Police Nationale Congolaise- appelée « Panther noire », dont les éléments, au lieu d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, se comportent en rançonneurs des paisibles citoyens.