21 01, 2024
Le Ministre rwandais des affaires étrangères Vincent Biruta avec son homologue Burundais Albert Shingiro
Le gouvernement du Burundi a déclaré que les voies aériennes entre le Burundi et le Rwanda restent ouvertes et n’ont pas été fermées. Bien que les frontières terrestres aient été fermées pour les Burundais au Rwanda, ils sont autorisés à retourner au Burundi.
Lors d’une séance vendredi, l’Assemblée nationale burundaise a reçu le ministre des Affaires étrangères, Albert Shingiro, pour discuter de diverses questions relatives aux relations étrangères entre le Burundi et d’autres pays. L’un des points focaux était la décision du Burundi de fermer les frontières terrestres avec le Rwanda.
Comme suivi sur le site web de l’Assemblée nationale, les premières questions posées par les députés concernaient la fermeture soudaine des frontières. Ils ont interrogé le ministre Shingiro sur la précipitation à fermer les frontières alors qu’aucun problème significatif n’était apparent.
Le ministre Shingiro a également été interrogé sur la raison pour laquelle la République démocratique du Congo (RDC) n’a pas fermé ses frontières avec le Rwanda malgré les problèmes en cours. En réponse, il a comparé la relation entre le Burundi et le Rwanda à des modèles météorologiques changeants, avec des périodes de fortes pluies et de soleil brûlant.
Il a souligné que chaque pays a la souveraineté de gérer ses relations étrangères, c’est pourquoi le Burundi a décidé de fermer ses frontières tandis que la RDC ne l’a pas fait.
Concernant la situation des Burundais au Rwanda après la fermeture des frontières, les membres de l’assemblée ont demandé comment ils seraient aidés pour rentrer chez eux. Le ministre Shingiro a assuré que personne n’est empêché de retourner dans son pays d’origine et que ceux qui souhaitent revenir ne seront pas refoulés.
Il a également annoncé que le transport aérien n’a pas été suspendu et se poursuivra comme d’habitude.
L’annonce de la fermeture des frontières terrestres entre le Burundi et le Rwanda a été faite le 11 janvier 2024 par le ministre de la Sécurité, invoquant de mauvaises relations diplomatiques enracinées dans l’hébergement par le Rwanda d’individus déstabilisant la sécurité du Burundi.
De plus, la Voix de l’Amérique rapporte qu’avant la fermeture complète des frontières terrestres, 35 Rwandais ont été escortés à la frontière et remis au Rwanda, prétendument appréhendés de l’autre côté de la frontière.
Il est à noter que le Burundi avait rouvert ses frontières en septembre 2022, après leur fermeture depuis 2015.