Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique majeure de l’ancien président Joseph Kabila, a annoncé aujourd’hui, contre l’avis du ministère de l’Intérieur, sa décision de reprendre immédiatement ses activités. Cette annonce intervient après une suspension de 18 jours jugée « injuste et arbitraire » par la direction du parti.
Dans une déclaration musclée signée par plusieurs de ses hauts cadres, le PPRD estime que « la mesure injuste de suspension prise sur base de fausses accusations est levée d’office ». Le parti s’appuie sur le fait que le délai légal de 15 jours, durant lequel un tribunal aurait pu statuer sur la suspension, a été largement dépassé sans qu’aucune décision judiciaire ne vienne confirmer ou infirmer la mesure du ministère de l’Intérieur.
« Nous déplorons que nos activités aient été injustement et arbitrairement suspendues depuis 18 jours », peut-on lire dans la déclaration. Le PPRD souligne que « le délai imparti de 15 jours est dépassé sans qu’aucun tribunal n’en ait décidé autrement », justifiant ainsi sa décision de passer outre la suspension ministérielle.
Cette décision audacieuse du PPRD met en lumière les tensions persistantes entre l’ancienne majorité présidentielle et le gouvernement actuel. Elle soulève également des questions sur le respect des procédures légales et les limites du pouvoir exécutif face aux partis politiques.
La reprise des activités du PPRD, effectuée de manière unilatérale, pourrait potentiellement aggraver le climat politique déjà tendu en République Démocratique du Congo. Reste à voir quelle sera la réaction du ministère de l’Intérieur face à ce défi direct à son autorité et quelles en seront les conséquences sur l’échiquier politique national.