13 12, 2023
Dans une récente déclaration, Moise Katumbi, candidat à la présidence de la République démocratique du Congo, a annoncé la suspension temporaire de sa campagne électorale à Kananga et Tshikapa. Cette décision fait suite à des incidents violents survenus lors de son rassemblement à Moanda, dans la province du Kongo Central.
Katumbi, qui remercie chaleureusement les populations pour l’accueil exceptionnel reçu durant sa tournée, a exprimé sa préoccupation face aux événements de Moanda. Il décrit ces violences comme la manifestation de la peur de ses adversaires politiques de perdre le pouvoir.
Les incidents à Moanda, selon Katumbi, étaient caractérisés par des tirs à balles réelles et des attaques orchestrées par des individus portant les symboles d’un parti majoritaire. Ces actions, qu’il qualifie de “programmées, planifiées et avec une intention criminelle”, ont fait plusieurs victimes. Katumbi appelle à l’identification, la poursuite et la sanction des responsables de ces actes.
En réponse à cette situation et dans un esprit de prévention, Katumbi a choisi de suspendre momentanément ses activités de campagne dans les villes de Kananga et Tshikapa, toutes deux confrontées à des défis majeurs en matière d’infrastructures de base telles que l’eau et l’électricité. Il a réitéré son engagement à consacrer, dès le 23 janvier 2024, toutes ses forces et son énergie à l’amélioration des conditions de vie des habitants de ces villes et de tous les Congolais.
Soulignant l’importance de la liberté et de la sécurité des citoyens, Katumbi a fermement déclaré qu’aucune campagne électorale ne devrait justifier l’effusion de sang congolais. Il a exprimé sa détermination à protéger chaque voix obtenue dans les urnes, en vue de réaliser le potentiel d’un nouveau Congo.
Cette suspension survient dans un contexte tendu, à quelques jours des élections présidentielles prévues le 20 décembre. La campagne de Katumbi, marquée par des promesses de changement et de rénovation, se trouve ainsi momentanément en pause, dans l’attente de conditions plus sûres pour la poursuite des rencontres avec la population.