22 03 2024
Dans un éclatant scandale politique, le ministre des Finances de la RDC, Nicolas Kazadi, se retrouverait au centre d’une tourmente impliquant des rétro-commissions massives dans tous les dossiers de dettes intérieures et des actes arbitraires dignes d’une dictature. Les allégations de 30% de rétro-commission font frémir puisqu’elles sont maintenant de notoriété publique dans tous les salons huppés de la capitale.
C’est l’arrestation choquante de personnalités médicales dont le docteur JB Matusila par ses propres gardes du corps, ramenées dans son cabinet dans le coffre de sa luxueuse voiture de fonction, qui soulève véritablement l’indignation. Plus d’un mois s’est écoulé depuis cet épisode troublant, et pourtant, l’absence d’un procès équitable soulève des questions troublantes.
Malgré la flagrance apparente de l’arrestation, pourquoi les rouages de la justice semblent-ils s’être enrayés, refusant ainsi à la famille et à la presse un accès aux éléments essentiels du dossier ? L’abus de pouvoir, les agissements en marge de la loi et l’arrogance de celui qui se proclame « Monsieur 30% » ne peuvent devenir la règle dans un état de droit après le dossier Chérubin Okende.
Cette situation soulève des inquiétudes profondes quant à l’état de la démocratie et de la justice en RDC. Lorsqu’un haut fonctionnaire peut agir en toute impunité, bafouant les droits fondamentaux et manipulant les rouages de l’État à son avantage, c’est l’ensemble de la société qui est menacée. Il est impératif que la lumière soit faite sur ces affaires obscures, que la vérité éclate au grand jour.
Rien ne peut remplacer le fait que la justice soit rendue équitablement pour tous, non seulement pour les victimes directes, mais aussi pour l’intégrité et la dignité de toute une nation. L’heure est venue de mettre un terme à cette culture de l’impunité et de veiller à ce que nul, pas même un Nicolas Kazadi, ministre des Finances tout-puissant, ne soit au-dessus des lois de la RD Congo.