24 09 2023
En trêve depuis quelques semaines après avoir essuyé un échec cuisant causé par les FARDC et certaines milices d’autodéfense que d’aucuns appellent « Wazalendo », les terroristes du M23 nourrissent l’intention de reprendre les hostilités dans le territoire de Rutshuru où ils cohabitent avec certains contingents de la force régionale de l’EAC.
D’après certaines sources qui se sont confiées, l’armée rwandaise déguisée en rebelles en RDC, a repris le contrôle de Kiwanja où ils font fonctionner l’administration publique à leur guise.
Bertrand Bisimwa, dirigeant politique a confirmé dernièrement que « le M23 se prépare à une guerre plus grande ». Il a laissé entendre que « si Tshisekedi déclare aujourd’hui qu’il veut nous parler et conclure un accord ; cela nous serait difficile à croire car Kinshasa n’a jamais respecté ses accords ».
Ce 19 septembre, ces assaillants ont mené des attaques contre le groupe d’autodéfense « Wazalendo » non loin des entités qu’ils contrôlent. Ces derniers ont également attaqué très tôt le matin des positions du mouvement APCLS à Muongozi puis déjoués, selon certaines sources proches du mouvement qui dénoncent des pratiques illégales prônées par ces terroristes rwandais.
« Nous rappelons que contrairement à l’accord qui a amené les troupes de l’EAC Burundais à Kitchanga, Kilolirwe, Mushaki, le M23 a érigé des barrières où ils font payer chaque véhicule 700 USD pour passer la barrière. A Rujebeshe, à Nturo, Kizimba, Muhanga chaque maison de passage où logement à Kitchanga paye 150.000 FC soit 70 USD chaque mois, chaque moto paye une taxe 50.000 FC soit 20 USD par semaine. Petit à petit ils installent une administration(force idéologique et répressive comme dans les États normaux), ils exploitent plus de 3 douanes parmi les plus rentables du pays, car désormais la marchandise manufacturée consommée dans toute la partie contrôlée par les agresseurs passe par les douanes qu’il contrôle », indiquent plusieurs sources.
« Ne pas pencher sur la question c’est vouloir construire un foyer du terrorisme international pour nous ensevelir dans les prochaines années comme la situation qui se vit créer dans la région du Sahel et qui menace la sécurité du Monde. Les acteurs ne sont pas loin d’être les mêmes, nous contestons cette escroquerie régionale orchestrée par l’EAC et bien soutenue par le gouvernement congolais à travers son silence », ont-elles ajouté.
Elles recommandent à cette occasion au gouvernement congolais de penser à libérer les parties occupées avant qu’il ne soit tard et que le pays ne soit occupé grandement.
Soupçons d’infiltration rwandaise
« Aujourd’hui dans la zone contrôlée par le M23, ils naissent des congolais de 30 ans, de 50 ans. On leur demande de maîtriser chacun un village où il pourra s’identifier au cas où il faudra distinguer les étrangers aux nationaux, et c’est toute une gamme des jeunes venus des autres États déployés à nouveau pour terrasser la RDC pendant les 25 prochaines années.
Certains sont des diplômés des hautes études d’espionnage, de la technologie de l’information, des officiers des renseignements stratégiques tous ayant leurs officiers traitant camouflés tantôt dans les FARDC tantôt dans les multiples forces régionales et internationales sur place en RDC, mais aussi dans les différents réseaux rebelles monté par l’ennemi », ont-elles indiqué.
Elles ont exhorté la RDC à monter sa stratégie de défense locale, nationale, régionale et internationale. « Il faut savoir que le M23 a déjà et peut déjà avoir un territoire plus grand ou potentiellement riche que le Paul Villa, Gambie, Somaliland, Sahara occidental, Kasmas, Lesotho, Népal, Kurdistan, Rojava… ce sont des réalités qui peuvent arriver à la RDC si nous ne prenons pas gardé, notre vigilant et responsable », ont fait remarquer ces sources sous anonymat.
Depuis début 2022, les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda ont envahi plusieurs entités du Nord-Kivu, une province placée pourtant sous état de siège, une mesure sécuritaire exceptionnelle pour combattre les groupes armés actifs dans la zones.