26.09.2023
Le conseiller politique de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda (SK Della), totalise bientôt 126 jours depuis son arrestation le 30 mai 2023 et détenu à la prison militaire de Ndolo.
Dans un point de presse animé ce week-end à Kindu, le Comité urbain de Ensemble pour la République dénonce l’évolution de ce procès sur le plan procédural.
Selon le président Fédéral du parti politique Ensemble pour la République dans la ville de Kindu, plusieurs irrégularités émaillent ce procès, notamment l’incompétence des juridictions militaires à juger SK Della, civil de son état, les violations de ses droits au cours de la phase-préjuridictionnelle et l’aspect politique.
Le chef de travaux, Emmanuel Manusura Amuri qui remonte au début du dossier, soulève le défaut de qualité de l’OPJ qui a interrogé Salomon Kalonda Della au cachot de la Demiap et qui provoque ipso-facto la nullité de la procédure. Il déplore, entre autres, le non-accès de son conseil au dossier, l’absence de certaines mentions substantielles exigées par la loi dans les PV dressés par l’OPJ qui énèrve l’ordonnance 78-289 relative aux attributions d’officiers et agents de police judiciaire près les juridictions de droit commun.
Il relève notamment des irrégularités enregistrées au cours de la phase pré-juridictionnelle, à savoir le dépassement du délai de la garde à vue, la signature du PV d’arrestation plusieurs jours après sans contreseing de la personne arrêtée ainsi que le refus de l’assistance à SK Della par ses avocats.
Face à toutes ces évidences, il pense qu’il s’agit plutôt d’un procès clairement politique et qui vise à éliminer les adversaires politiques de taille. Selon lui, Salomon Kalonda est innocent, mais prisonnier politique du régime actuel qui monte des cabales politiques pour le nuire.