Le processus électoral et la situation sécuritaire dans l’est de la RDC étaient au centre des échanges, jeudi 3 août 2023, à Kinshasa, entre le président congolais, Félix Tshilombo et la sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires politiques, Victoria Nuland.
Les élections générales en RDC sont prévues en décembre. La position des USA sur ces scrutins reste inchangée. Washington est pour des élections « transparentes et équitables ». C’est ce qu’a réitéré Victoria Nuland au cours de son entretien avec le chef de l’État congolais.
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« Nous avons discuté de la nécessité, pour les USA et la RDC, de promouvoir des élections transparentes et équitables. Nous aurons aussi l’opportunité de rencontrer la CENI et les représentants des observateurs neutres de ces élections », a indiqué la diplomate américaine.
Le processus électoral est organisé dans un contexte de tension entre le pouvoir et l’opposition. Accusant la famille politique du président Tshilombo d’avoir préparé la fraude électorale en complicité avec la CENI, les partis des opposants Joseph Kabila et Martin Fayulu ont refusé de déposer les dossiers de candidature de leurs membres. Ils exigent la requalification du processus pour la crédibilité des élections, notamment à travers la recomposition de la CENI, l’audit externe du fichier électoral et la restructuration de la Cour constitutionnelle.
Par ailleurs, Tshilombo et Nuland ont évoqué aussi la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, où les groupes armés étrangers et locaux, particulièrement le M23 soutenu par le Rwanda, sèment la terreur, occasionnant une grave crise humanitaire.
Face à cette situation qui dure depuis plusieurs années, la sous-secrétaire d’État américaine a annoncé « une assistance humanitaire supplémentaire des USA à hauteur de 48 millions $ ».
En mai dernier, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken échangeant avec le président congolais, avait exprimé sa profonde préoccupation pour les personnes tuées, blessées, déplacées et rendues vulnérables par la violence.
Blinken avait, à cette occasion, réitéré l’appel des USA au Rwanda pour qu’il mette fin à son soutien au M23 et a réitéré la nécessité pour tous les acteurs étatiques de cesser de collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et d’autres groupes armés non étatiques.
