23 09, 2023
Le Premier ministre a rencontré le président congolais mercredi midi. Ils ont fait le point sur le processus électoral et sur les problèmes sécuritaires qui secouent le pays.
C’est devenu une tradition annuelle de voir le président Tshisekedi ici en marge de l’Assemblée générale des Nations unies », expliquait mardi après-midi le Premier ministre juste après son arrivée à New York lors d’un briefing avec la presse belge.
Le rendez-vous avec le président congolais était prévu mercredi en début d’après-midi. Les ministres des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) et de la Coopération au développement Caroline Gennez (Vooruit) ont également participé à ce rendez-vous bilatéral.
« Nous allons parler des élections et de l’agenda électoral », avait déclaré Alexander De Croo. « A première vue et vu de loin, les choses ont l’air de suivre leur cours pour le moment ».
Mais si les élections générales (législatives et présidentielle) sont toujours prévues pour le 20 décembre, plusieurs événements sont venus perturber le processus dont l’intrusion du M23 à l’Est, l’instauration de la loi martiale au Nord-Kivu et dans l’Ituri, plusieurs intimidations contre des candidats et leur entourage, des assassinats ciblés et des détentions arbitraires.
Le tout sans oublier les répressions de manifestions dont la plus meurtrière, à Goma, a coûté la vie à plus de 50 personnes le 30 août.
A la question de savoir si les conditions étaient réunies pour organiser des élections crédibles, transparentes et démocratiques, le Premier ministre a répondu : « Les conditions ne seront jamais idéales et la situation est très compliquée à l’Est du pays en effet… Mais un glissement du calendrier comme du temps de Kabila ne serait pas une bonne chose. Ce serait évidemment bien que les élections aient lieu en décembre parce que les attentes sont importantes ».
Pour Alexander De Croo, le fait que le principe d’une mission d’observation de l’Union européenne a été accepté est une bonne nouvelle.
Le Premier ministre a également déclaré que « la solution à l’Est ne sera pas militaire ». Dans ce cadre, une rencontre est également prévue avec le Rwanda.