La République démocratique du Congo s’engage dans une nouvelle phase de son développement énergétique grâce à un méga-projet de 1,5 milliard de dollars signé avec l’entreprise américaine Hydro-Link. L’accord a été paraphé mardi 14 octobre 2025 à Washington par le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Aimé Molendo Sakombi, en présence de Paul Hinks, patron de la société américaine. Le projet prévoit la construction d’une ligne de transport transfrontalière de 1 150 kilomètres permettant d’importer de l’électricité hydroélectrique excédentaire de l’Angola vers la RDC, avec une capacité de 1 200 MW.
Au-delà de l’aspect financier, ce projet constitue une opportunité stratégique pour la RDC. Il vise à sécuriser l’approvisionnement électrique du Copperbelt et des bassins de terres rares du sud-est, des zones vitales pour l’industrie minière et manufacturière. Pour le gouvernement congolais, cette initiative s’inscrit dans une vision de souveraineté énergétique et de développement industriel durable, tout en répondant aux besoins domestiques et industriels de manière fiable et écologique.
L’accord est également porteur de retombées économiques significatives. L’intégration de matériaux et équipements américains dans le projet devrait générer de l’emploi aux États-Unis, en Angola et en RDC, tout en favorisant le développement de filières locales et le renforcement des compétences techniques des ingénieurs congolais. Les communautés situées le long du corridor énergétique bénéficieront directement d’un accès à une électricité plus stable, contribuant à leur autonomisation et à la création d’opportunités économiques.
Pour garantir la qualité et la transparence du projet, la société américaine Sargent & Lundy a été désignée maître d’ouvrage délégué et ingénierie indépendante. Cette supervision externe vise à assurer la conformité environnementale, la fiabilité technique et la crédibilité internationale de l’initiative. En reliant Angola et RDC à travers un réseau transfrontalier performant, le projet illustre l’ambition régionale d’intégration énergétique et constitue un levier majeur pour renforcer la compétitivité industrielle et la transition vers une énergie propre et durable en Afrique australe.







