06 02, 2024
À la demande de Washington, mais sans trop y croire, le pouvoir de Félix Tshilombo se dit disposer à ouvrir un canal de dialogue avec le Rwanda de Paul Kagame si ce dernier cesse toute présence militaire sur le sol congolais. Kinshasa maintient dans le même temps une rhétorique guerrière et tente de réorganiser son dispositif militaire face au M23
Une source révèle qu’a la fin 2023, le président congolais avait secrètement mandaté son frère et conseiller sur les questions sécuritaires, Jacques Tshibanda Tshisekedi, pour prendre attache avec les services de Kigali. Dans cette mission, il était accompagné du conseiller privé du président, Kahumbu Mandungu Bula, dit « Kao » son cousin, le petit frère de son haut représentant Tony Kanku Shiku
Les deux hommes s’étaient rendus en jet privé sur une île africaine de l’océan Indien pour s’entretenir avec des responsables sécuritaires rwandais.
Cette démarche, qui a fait long feu, faisait suite à la visite, en décembre 2022, d’un émissaire se réclamant du chef de l’État, Heron Ilunga, à Bunagana, où il s’était entretenu avec le chef de la branche politique du M23, Bertrand Bisimwa.
Un mois plus tôt, à Paris, au siège de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), les responsables des services de renseignement congolais, rwandais et ougandais s’étaient réunis pour discuter du cadre d’un éventuel dialogue. Une initiative française qui s’était menée en étroite collaboration avec Washington.
L’axe franco-américain poursuit ce processus en impliquant plus particulièrement les maîtres espions des pays de la région et en suggérant à Kinshasa, jusqu’ici en vain, d’accepter de négocier avec le M23. »
FK