17 07 2023
Ensemble pour la République est prêt à financer des enquêteurs étrangers pour faire la lumière sur l’assassinat de son porte-parole et député national.
D’autres membres de « Ensemble pour la République » sont aux arrêts, le parti dénonce un acharnement
Les deux suspects déjà en garde à vue et auditionnés par la police sont le garde du corps et le chauffeur de Chérubin Okende. Pour faire la lumière sur les circonstances de la disparition du député national plusieurs heures avant la découverte de son corps, le gouvernement a sollicité l’aide d’enquêteurs belges et sud-africains.
Manque de confiance en la justice
Mais pour Ensemble pour la République, pas question « de se limiter simplement à la Belgique et à l’Afrique du Sud. Nous pensons qu’il serait souhaitable qu’on associe la France, les États-Unis mais aussi les Britanniques », insiste Francis Kalombo, le porte-parole adjoint du parti qui craint toute manipulation de preuves.
Le parti de Moïse Katumbi est même « prêt à financer l’expertise dont le gouvernement congolais a besoin. Et d’ailleurs nous avons déjà contacté des cabinets d’avocats aux États-Unis pour que des satellites américains puissent pister le véhicule », ajoute Francis Kalombo.
Cherubin Okende participe à une marche de l’opposition á KinshasaCherubin Okende participe à une marche de l’opposition á Kinshasa
Les enquêteurs étrangers devront toutefois travailler en collaboration avec leurs collègues congolais et tout sera coordonné par le parquet général de la RDC.
La République Démocratique du Congo ne disposant pas de la technologie nécessaire, l’expertise internationale est essentielle pour identifier comment se sont déroulées les dernières heures de la vie de Chérubin Okende, explique Carlos Mupili, expert en Droit numérique.
« Avec les technologies numériques, le Congo est un peu en retard. C’est pourquoi une collaboration avec les enquêteurs étrangers est à saluer. Le fait qu’il y a des présomptions que l’auteur c’est l’Etat congolais, je crois que sur le plan politique, cela va rassurer et les résultats de l’enquête seront acceptés. »
Afin de mettre la main sur le ou les commanditaires du meurtre du député national, un appel a été lancé pour tenter de retrouver des témoins présents dans les environs de la Cour constitutionnelle, lieu où Chérubin Okende aurait été enlevé par des hommes armés, le mercredi 12 juillet.