La Min’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo, a évoqué dans une correspondance datée du 13 juillet dernier l’existence d’un dossier judiciaire ouvert à charge de l’IGPJP au Parquet Général près la Cour de Cassation, enrôlé sous RMP XIII/010/PGCCAS/MVD pour détournement des deniers publics.
Le camp Boyau n’est pas de cet avis. «C’est un règlement des comptes. On punit gratuitement un innocent pour protéger les prédateurs. Secrétaire général, notre client Boyau n’est pas justiciable devant la Cour de Cassation mais devant la Cour d’Appel. Ceux qui l’ont arrêté le savent bien mais il a été entendu seulement pendant deux heures avant d’être envoyé en prison malgré son état de santé», dénoncent les avocats de Boyau.
Éclairage. Dans un courrier adressé en juin 2020 à l’ancien vice-premier ministre en charge de la Justice, l’ancien directeur de cabinet Kolongele Eberande lui avait transmis, sur instruction du président de la République, des dénonciations faites par l’inspecteur Général de la police
Judiclaire des Parquets, insistant de prêter main forte pour l’aboutissement heureux de ce dossier.
Des mois après, Rose Mutombo a suspendu Boyau à la suite d’une action disciplinaire ouverte à sa charge pour
n’avoir pas repris le service le 27 janvier 2023 à l’expiration de son congé de reconstitution de 30 jours ouvrables, lequel a pris cours le 16 décembre 2022 et a expiré le 26 janvier 2023.
«Mais les dossiers des dénonciations faites par Boyau et transmises depuis au Parquet n’ont jamais reçu aucune suite», affirment les proches de l’Inspecteur général transféré ce vendredi à Makala.