Depuis l’avis donné par le Président de la République Félix Tshilombo sur la révision ou le changement de la Constitution, la classe politique congolaise ne cesse de multiplier des déclarations pour aller dans le sens du chef de l’État ou le contredire.
En effet, Félix Tshilombo s’est dit favorable à la révision de la Constitution de la République démocratique du Congo. Car, selon lui, la Loi fondamentale en vigueur a été réfléchie, conçue et écrite à l’étranger, par des étrangers. De ce fait, elle ne reflète pas les réalités congolaises. Néanmoins, Félix Tshilombo a souligné que cette question n’est pas encore à l’ordre du jour. Et qu’au moment opportun, une commission de rédaction sera mise en place quant à ce.
Il a été appuyé par plusieurs personnalités politiques dont Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Udps, et bien d’autres cadres de l’Union sacrée de la nation parmi lesquels Thierry Monsenepwo, Lambert Mende, et François Rubota qui souhaite que le mandat du Président de la République soit revu à la hausse, soit de 5 à 7 ans.
Mais l’opposition n’admet pas la démarche du Président de la République. Pour le Front commun pour le Congo, il n’en est pas question. Il appelle le peuple congolais à barrer la route au changement ou à la révision de la Constitution.
La société civile quant à elle estime que la révision ou le changement de la Constitution n’est pas mauvais, mais le moment est mal choisi pour en parler.
Du côté de la population, on observe encore les attitudes des uns et des autres. «Si c’était à l’époque de Kabila, on serait déjà descendu dans la rue pour dire non. Comme c’est Félix Tshilombo, nous observons», a déclaré un motocycliste qui constate que ceux qui paralysaient la ville hier sont aujourd’hui du côté du pouvoir. Pour lui, l’opposition aura du mal à barrer la route à toutes les initiatives du pouvoir, que ce soit dans les institutions ou en dehors de celles-ci.