27 08 2023
Le Département du Trésor des États-Unis, dans un geste qui rappelle son influence sur le continent africain, a ciblé six acteurs majeurs du conflit en RDC, s’immisçant ainsi de plein pied dans l’une des crises les plus tenaces d’Afrique.
Un pas vers la responsabilisation
Face à l’éruption continue de conflits en RDC, Brian E. Nelson, sous-secrétaire au Trésor chargé du Terrorisme et du Renseignement financier, a clairement indiqué la position de Washington. « Le département du Trésor n’hésitera pas à demander des comptes aux personnes qui commettent des abus des droits humains », a-t-il déclaré, soulignant la détermination américaine à soutenir une résolution pacifique.
L’épicentre du conflit : Nord-Kivu
Depuis novembre 2021, la province du Nord-Kivu a été témoin d’une montée en puissance du M23, un mouvement soutenu par le Rwanda. En réponse, l’armée congolaise (FARDC) ainsi que diverses milices, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), sont entrées en action, exacerbant l’instabilité régionale.
Focus sur les personnes sanctionnées
Parmi les individus visés par ces sanctions, on compte Apollinaire Hakizimana, le commissaire à la défense des FDLR, et Bernard Byamungu, commandant adjoint du M23. De plus, le colonel Salomon Tokolonga du 3411e régiment des FARDC et le général de brigade Andrew Nyamvumba des Forces rwandaises de Défense ont également été mis en avant pour leurs rôles respectifs dans l’escalade du conflit.
Conséquences directes des sanctions
Suite à cette décision, tous les biens situés aux États-Unis appartenant à ces individus sont désormais gelés. Les institutions financières et autres parties engageant des transactions avec ces personnes sanctionnées risquent également des sanctions ou des mesures coercitives. L’objectif de ces sanctions n’est pas uniquement punitif. Comme le rappelle le Département du Trésor, l’ambition est de « provoquer un changement positif de comportement ».
Cet acte de Washington s’inscrit dans une série d’efforts pour pacifier une région autrement tumultueuse et rappelle à tous que la communauté internationale garde un œil vigilant sur la RDC.