En septembre 2023, nous avions révélé le mystérieux débarquement d’une compagnie de sécurité privée à Ndjamena, dont les membres s’étaient installés à la présidence. Désormais, les informations se confirment : le parlement hongrois a voté le 6 novembre en faveur du déploiement de 400 militaires au Tchad.
Selon les médias hongrois consultés, le ministère hongrois de la Défense a présenté une lettre du président Mahamat Kaka datée du 19 septembre 2023 pour appuyer cette décision. Cependant, il est notable que le conseil national de transition, qui représente le parlement de la junte, n’a pas été associé à ce projet et découvre probablement l’information sur internet.
Cet appel à l’armée hongroise poursuit des objectifs multiples. Mahamat Kaka, étant dans l’incapacité de recourir aux mercenaires du groupe Wagner, s’est tourné vers une alliance avec des entreprises et des sociétés de sécurité hongroises.
Son premier objectif est de créer un contrepoids à la DGSSIE, en laquelle il n’a aucune confiance. Les relations avec l’allié français se sont aussi détériorées. Les Hongrois seront chargés de former une unité d’élite au sein de la Garde Nationale et Nomade du Tchad (GNNT). De plus, l’armée hongroise prendra en charge la sécurité de lieux stratégiques dont les détails restent à définir.
Ce contrat représentera vraisemblablement un coût de plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Selon les médias hongrois, l’accord militaire est valable jusqu’en janvier 2026, date à laquelle la junte intronisera son nouveau président. Nous reviendrons plus amplement sur les conséquences de cet accord et sa mise en œuvre pratique.