07 08, 2023
La France est inquiète à propos de l’uranium au Niger après le coup d’État militaire dans le pays. La question suscite des préoccupations quant à la sécurité des sites d’exploitation d’Orano.
L’entreprise, spécialisée dans le cycle du combustible nucléaire, exploite depuis 50 ans deux mines d’uranium dans le nord du Niger : la Somaïr et la Cominak.
La Cominak a fermé en 2021, mais fait l’objet d’un projet de réaménagement. Selon Orano, la sécurité des sites n’a pas été renforcée après le coup d’État et les activités se poursuivent normalement. Le groupe a activé une cellule de crise pour assurer la sécurité de ses collaborateurs.
La sécurité des sites est normalement assurée par les forces de sécurité intérieures, à savoir la gendarmerie, la police et l’armée.
Orano emploie 900 salariés au Niger, principalement des locaux, et compte une petite dizaine d’expatriés et de missionnaires présents en permanence. Pour l’instant, la question d’une éventuelle évacuation des expatriés ne s’est pas posée. Le coup d’État a été justifié par les militaires putchistes par la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays.
Le Niger est l’un des derniers alliés des pays occidentaux dans une région du Sahel ravagée par la violence jihadiste. Orano a signé un accord avec le gouvernement nigérien en mai pour poursuivre ses activités jusqu’en 2040.
Le groupe mène également des études en vue d’exploiter le site d’Imouraren, l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, également situé dans le nord du Niger. La France a besoin de l’uranium nigérien pour ses centrales nucléaires et le Niger a besoin de l’argent de la vente de cet uranium. Quelle influence sur cette vente et les accords antécédents aura ce putsch ? On le saura incessamment.