19 03, 2024
Un immeuble a subi un affaissement le lundi 18 mars sur l’avenue Malemba Nkulu, au quartier Socimat, dans la commune de la Gombe. Comme dans pareille
circonstance, ce drame a créé une panique dans le quartier, ainsi que dans toute
la commune. De quoi donner des insomnies aux populations qui vivent dans la proximité de cette bâtisse,
particulièrement dans le voisinage direct de ce bâtiment de plusieurs niveaux encore en
construction.
Qui est le propriétaire de ce building ?
Qu’est-ce qui est à la base de cet incident
? Qui en est le constructeur ? A-t-il
toutes les compétences requises ? Le
responsable a-t-il tous les documents
nécessaires pour y construire l’édifice ?
Telles sont des questions qui brûlent les
lèvres des Kinois qui assistent ébahis à
ce drame.
Du côté du ministère de tutelle, le ministère d’Etat à l’Urbanisme et Habitat, les infos ne sont pas du tout encourageantes. Rien ne rassure dans ce qui a été dit dans une mise au point publié hier lundi 18 mars par sa cellule de communication.
Propriétaire inconnu du n°1 de l’Urbanisme et Habitat.
Parmi les informations qui étonnent
tous ceux qui ont pris connaissance
du contenu de la mise au point de
l’Urbanisme et habitat, c’est l’ignorance
totale du propriétaire de ce gratte-ciel.
Personne ne connait le responsable
d’un immeuble construit en plein centreville, dans la prestigieuse commune de la Gombe, siège de la majorité des
institutions. Personne, même pas le
ministre de tutelle lui-même.
«Aussitôt alerté, Son Excellence Pius
Muabilu Mbayu Mukala, ministre d’Etat
à l’Urbanisme et Habitat a dépêché sur le
lieu du drame une équipe d’inspecteurs
de l’Urbanisme et Habitat pour constater
les faits, identifier le propriétaire et
établir des responsabilités. Le ministre
d’Etat demande à quiconque détiendrait
les information sur le propriétaire de
pouvoir collaborer avec les inspecteurs
de l’Urbanisme et Habitat qui sont
à pied d’œuvre», peut-on lire dans le
document.
Construction irrégulière
Le cabinet du ministre d’Etat en charge
de l’Urbanisme et Habitat brandit
l’irrégularité de la construction de cet
édifice ainsi que le non-respect des
normes dans le secteur.
«Aux premières nouvelles, la construction de l’immeuble décrié est irrégulière car ne respectant pas les normes de construction édictées par le service de l’Urbanisme et habitat qui octroie le permis de construire.
Le Cabinet du ministre d’Etat rappelle que
le 20 septembre 2023, sur ordre de son
Excellence Pius Muabilu, les travaux
avaient été suspendus sur ce chantier à
cause du non-respect de la Loi portant
règlementation de la procédure de
délivrance d’autorisation de bâtir et
du Décret numéro 22/21 du 24 mai 2022 portant création, organisation et
fonctionnement d’un établissement
public dénommé Guichet Unique de
délivrance du permis de construire
GUPEC.
Le cabinet du ministre d’Etat constate avec regret que malgré cette interdiction formelle, le propriétaire et ses complices ont continué les travaux dans la clandestinité », explique-t-on dans la mise au point.
Le ministre Pius Muabilu est-il au bon
endroit ?
A ce niveau, plusieurs observateurs
estiment qu’au lieu de parler simplement
d’irrégularité, l’autorité de tutelle ou
ses services auraient dû prendre des
mesures contraignantes pour empêcher
la poursuite de la construction de la bâtisse, qui s’est fait de manière
clandestine, selon elle. Si le ministre d’Etat
Pius Muabilu avait suspendu les travaux
de construction, il aurait dû envoyer,
de temps en temps, ses services pour
veiller que les travaux de construction
ne continuent pas. Ce qui n’a pas été
fait. Comment peut-on construire un
bâtiment dans la clandestinité en plein
Gombe ? C’est la question qui dérange.
Le ministre d’Etat à l’Urbanisme et
Habitat est-il vraiment à sa place dans
ce ministère hautement stratégique ? Il
n’y a pas de mauvaises troupes, dit-on.
Aux dernières nouvelles, une source
renseigne que ce building appartiendrait
à une dame cadre d’une institution
d’appui à la démocratie.