Une intervention militaire récente sur le site minier de Muchele Muchele, dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu), fait couler beaucoup d’encre. Jugée inquiétante par les populations locales, cette opération a suscité une vive réaction du député national élu de Walikale, Michel Moto Muhima, qui a officiellement interpellé l’administrateur militaire du territoire.
Dans sa correspondance, l’élu souligne que les matières foncières et minières relèvent d’un cadre légal strict et ne sauraient faire l’objet d’une gestion improvisée ou militarisée. Michel Moto appelle au respect des institutions habilitées à gérer ces secteurs, dans un souci de préservation de la paix sociale et de prévention des conflits communautaires.
Cette sortie du député a été largement saluée comme une prise de position responsable, rappelant la nécessité d’encadrer toute action sur un site minier par des normes juridiques et administratives établies. Toutefois, elle a suscité une réaction controversée de la part du président de la société civile de Walikale, Fiston Misona, dont les propos ont été jugés inopportuns.
C’est l’honorable Prince qui a pris l’initiative de recadrer publiquement cette réaction, réaffirmant l’importance du respect de la loi et de la neutralité des structures citoyennes. Selon lui, la société civile ne devrait en aucun cas s’aligner contre l’intérêt général ou se laisser instrumentaliser dans des querelles de positionnement.
Depuis quelque temps, plusieurs observateurs dénoncent une dérive dans les prises de position de la société civile locale, qui semble s’éloigner de sa mission première de défense des droits des populations pour s’aventurer dans des postures partisanes.
Par ailleurs, Michel Moto est reconnu pour son engagement constant en faveur des communautés de Walikale, notamment dans le cadre du dialogue entre la société minière Alphamin et les populations locales. Son plaidoyer a conduit à la révision du précédent cahier des charges, aboutissant à un nouveau document signé entre la société et les communautés, bien que certains aspects de cette démarche restent sujets à débat.
En somme, à travers sa sortie sur l’affaire de Muchele Muchele, Michel Moto Muhima s’inscrit dans une logique de prévention, en rappelant les textes en vigueur pour éviter des dérapages qui pourraient raviver les tensions dans une zone déjà fragilisée par des années de conflit.