26 06, 2024
Le président turc s’est montré très menaçant dans un discours anti-occidental ce mercredi, à l’heure où monte la crainte d’un affrontement entre Israël et le Hezbollah libanais.
Nouvelle montée de tension au Proche-Orient. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi les pays occidentaux de « soutenir » une offensive israélienne au Liban contre le Hezbollah, soutien du mouvement islamiste palestinien Hamas. « Il semble qu’Israël, qui a dévasté Gaza, jette désormais son dévolu sur le Liban. Nous voyons que les puissances occidentales soutiennent Israël en coulisse », a déclaré le président turc devant les députés de son parti au parlement.
« Les projets de Netanyahou d’étendre la guerre à la région conduiront à un grand désastre », a ajouté le chef de l’État turc en visant le Premier ministre israélien. Benyamin Netanyahou a indiqué dimanche qu’au terme de la « phase intense » de son offensive dans la bande de Gaza, l’armée israélienne sera « en mesure de redéployer certaines forces vers le nord », près de la frontière avec le Liban, ajoutant aux craintes d’une extension du conflit.
« Il est extrêmement grave et pathétique que des États qui parlent de liberté, de droits humains et de justice soient les captifs d’un malade mental comme Netanyahou », a lancé Erdogan, appelant « les autres pays de la région à être solidaires du Liban ». Un discours qui va à l’encontre des efforts américains pour éviter une escalade au Liban, depuis plusieurs semaines.
Menaces sur Chypre et la Grèce
Le ministre turc des Affaires étrangères avait également averti lundi deux de ses voisins, la Grèce et Chypre, de « se tenir à l’écart » du conflit entre Israël et le Hamas, affirmant que Chypre et des îles grecques « sont utilisées pour des opérations » visant la bande de Gaza. Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah pro iranien et pro-Hamas échange quotidiennement des tirs à la frontière avec l’armée israélienne, et ces violences ont récemment gagné en intensité.
Les États-Unis ont averti mardi qu’un conflit entre Israël et le Hezbollah pourrait déclencher une guerre régionale. Plus de huit mois de violences entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont fait au moins 481 morts au Liban, dont une majorité de combattants du Hezbollah et 94 civils, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon Israël.