31 07, 2023
Quelques jours après l’incendie déclaré à la résidence du ministre provincial de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, le notable katanagais John Ngandu Kaswamanga a affirmé que la thèse du « propriétaire qui aurait brûlé sa paillote » n’est pas à écarter pour arriver à établir la vérité dans cette affaire.
D’après le service de communication de ce notable katanagais qui l’a dit dans une déclaration ce lundi 31 juillet 2023, la population doit analyser cet incendie avec prudence tout en dénonçant une stratégie de victimisation dans le but de s’attirer la sympathie.
« Il y’a eu un incendie que nous déplorons tous mais je crains que le pyromane ne soit pas loin de nous car celui à qui profite ce crime est connu. Il s’agit certainement d’une personne qui est en position de faiblesse et qui ne peut brûler sa propre paillote pour s’attirer la compassion de la société. Je demande aux services judiciaires de se saisir de ce dossier et de vérifier s’il n’y a pas eu victimisation et tentative de manipulation de l’opinion au profit d’une cause bien connue dans le cas d’espèce », lit-on dans cette correspondance.
Le 28 juillet dernier, une partie de la résidence du ministre provincial de l’intérieur et sécurité, Éric Muta située au quartier Golf Faustin dans la commune Annexe à Lubumbashi, a été incendiée par des personnes non autrement identifiées. Un Conseil provincial de sécurité tenu le même jour par le gouvernement provincial avait diligenté une équipe en vue de lancer une enquête pour démasquer les commanditaires de cet acte.
Il y a deux semaines, un mandat d’amener contre Erick Muta, ministre provincial de l’intérieur a été émis par la Cour de Cassation. Ce dernier serait impliqué dans la perte des 3 camions transportant 120 tonnes de cathodes appartenant à l’entreprise Tenke Fungurume Mining. Étant président fédéral de l’UNAFEC, les proches du ministre ont affirmé que si cela s’avérait vrai, Érick Muta ne serait pas la seule personne impliquée dans cette affaire.
Dans une plainte des avocats de TFM déposée à l’auditorat supérieur des FARDC à Lubumbashi, certains officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo seraient aussi cités dans ce dossier.