La guerre est déclarée entre la famille politique de Martin Fayulu et celle de Joseph Kabila, tous de l’opposition en République démocratique du Congo.
Tout tourne autour de la démarche de Fayulu qui appelle à la convocation d’un cadre de dialogue appelé « cohésion nationale », afin de former un bloc contre l’agression rwandaise dans la partie Est du pays. Une démarche jugée piètre et pas vraiment nécessaire par la famille politique de l’ancien Chef de l’État Joseph Kabila, qui suspecte Martin Fayulu de vouloir jouer le jeu du pouvoir en place.
Joint ce mercredi 25 septembre 2024, Mike Isem, secrétaire national du parti politique, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), rétorque en soulignant que le clan Kabila n’a aucune leçon à donner au peuple congolais, ni encore à Martin Fayulu.
« Le FCC de Monsieur Kabila n’a aucune leçon à donner au peuple congolais et encore moins au président Martin Fayulu ainsi qu’à son parti ECiDé. Ce que nous vivions aujourd’hui c’est la conséquence du deal entre Kabila et Tshilombo bien-sûr en complicité avec Nangaa qui était le président de la Ceni, afin de confisquer la légitimité et la victoire du peuple congolais qui avait porté son dévolu sur la personne de Martin Fayulu. Aujourd’hui qu’on ne vous trompe pas, il n’y a pas une autre solution pour recouvrer l’intégrité du territoire de notre pays d’autant plus que Tshilombo et son gouvernement illégitime n’ont pas pû pendant 6 ans de faire la réforme de notre armée, si pendant ces années, il n’a pas su réformer l’armée pensez-vous les 3 ans qui lui reste, il va le faire ? », a dit Mike Isem.
À l’en croire, l’éradication de l’agression rwandaise sous couvert du M23 ne passera que par la formation d’un Front commun, communément appelée « Cohésion nationale ».
« Et si nous laissons Tshilombo continuer, nous n’aurons que les yeux pour pleurer parce que notre pays est en danger, les territoires de notre pays sont occupés par nos envahisseurs, le Rwanda sous le label du M23. Nous, l’ECiDé et le président Martin Fayulu, nous avons vu loin et nous disons que pour sauver notre pays du danger, il n’y a qu’une seule alternative aujourd’hui, c’est de former un front commun contre nos envahisseurs », a-t-il insisté.
La démarche de l’opposant Martin Fayulu est contestée par une frange de l’opposition qui veut à tout prix finir avec le régime de Félix Tshisekedi, qui selon eux, est le seul responsable de l’insécurité dans la partie Est du pays.
Cette fissure de l’opposition a été constatée également dans l’attitude du clan Fayulu qui a rejeté le sit-in organisé par les forces politiques et sociales de l’opposition, pour la libération des opposants politiques, dont Jean-Marc Kabund et Mike Mukebay.
Cependant, cette proposition formulée par Fayulu a été bien accueillie par le pouvoir en place qui a donné son feu vert, mais avec beaucoup des préalables dont la discussion sur la révision constitutionnelle que l’opposition réfute de pied ferme.