Alors que les tensions restent vives entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, une initiative parlementaire inédite suscite l’espoir. Du 26 au 27 mai 2025, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) mènera une mission de bons offices au Palais du peuple à Kinshasa, dans le but d’encourager le dialogue et de contribuer à une sortie pacifique de la crise.
Cette mission est le fruit d’une intense diplomatie parlementaire conduite par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Celui-ci entend faire de l’institution qu’il dirige une actrice de premier plan dans la quête de la paix. « L’APF ambitionne d’apporter son soutien dans la recherche de solutions durables aux conflits qui affectent la région des Grands Lacs », explique le communiqué annonçant la rencontre.
Depuis plusieurs mois, la RDC accuse le Rwanda d’une « guerre d’agression » dans l’Est du pays, nourrissant un climat d’instabilité et de violence, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. La mission de l’APF intervient donc à un moment critique, où les initiatives pour la paix restent fragiles mais nécessaires.
L’APF entend s’impliquer activement en facilitant des échanges entre les différentes parties impliquées dans le conflit. « L’objectif principal de cette mission est d’encourager le dialogue entre les parties impliquées et de favoriser un climat propice à la réconciliation », précise-t-on du côté de l’organisation francophone.
Pour les populations congolaises, cette visite est porteuse d’un espoir immense. L’attente est forte, tant les conséquences de l’insécurité sont lourdes pour les civils. « Le peuple congolais nourrit l’espoir que cette mission vient renforcer les efforts et la volonté manifeste du Président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi pour instaurer la paix durable », lit-on dans le document de l’APF.
L’enjeu de cette mission dépasse les considérations diplomatiques : il s’agit également d’un test de crédibilité pour les institutions internationales et régionales, souvent critiquées pour leur passivité face à la détérioration de la situation dans l’Est de la RDC.
Les attentes portent aussi sur la défense des droits humains, un point central de l’approche prônée par l’APF. « En mettant l’accent sur la nécessité de respecter les droits humains et de garantir la sécurité de tous les citoyens congolais », l’organisation entend jouer un rôle constructif dans une zone minée par les violations récurrentes.
Si les résultats concrets restent à venir, la simple tenue de cette mission est déjà perçue comme une avancée. Elle permet de replacer la diplomatie parlementaire au cœur de la résolution des conflits, un outil souvent négligé mais dont la légitimité est renforcée par sa proximité avec les peuples.
Enfin, au-delà de la résolution immédiate des tensions, les observateurs espèrent que cette dynamique enclenchera un processus plus large de reconstruction, de réconciliation et de développement. « La mission de l’APF représente une lueur d’espoir pour le peuple congolais, qui aspire à vivre dans un pays en paix », conclut le texte de présentation.