28.01.2024
Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Peter Kazadi, a récemment annoncé la réhabilitation des gouverneurs de Kinshasa, Tshuapa, Mongala, et de l’Équateur en République Démocratique du Congo (RDC). Cette décision vise officiellement à « préserver la tranquillité et la paix sociale » dans ces régions, mais elle suscite des interrogations et des critiques.
Ces gouverneurs avaient été suspendus précédemment après avoir été cités parmi les délinquants électoraux. Les allégations portaient sur des irrégularités dans le processus électoral, jetant ainsi le doute sur la légitimité de leur mandat. Cependant, le Vice-Premier Ministre a choisi de rétablir leur position, invoquant la nécessité de maintenir la stabilité.
Pourtant, des sources judiciaires soulignent que le gouverneur de Kinshasa, Ngobila Mbaka, « est à la disposition de la justice et ne peut pas reprendre ses fonctions, ses immunités ayant été levées ». Cette information jette un voile sur la validité de la réhabilitation, remettant en question la capacité réelle des gouverneurs à exercer leur mandat en toute légalité.
L’annonce a déclenché des réactions mitigées au sein de la population congolaise. Certains saluent la décision comme un pas vers la réconciliation et la stabilité politique, tandis que d’autres expriment leur mécontentement, estimant que cela affaiblit la confiance envers le système judiciaire et compromet l’intégrité du processus électoral.
Cette controverse souligne les défis persistants auxquels est confrontée la RDC dans la consolidation de ses institutions démocratiques. La balance entre la préservation de la stabilité sociale et le respect des principes démocratiques demeure délicate. La réhabilitation des gouverneurs incriminés soulève des questions fondamentales sur la primauté du droit et la transparence dans le pays.