Il est poursuivi pour faux bruits (art 199bis Code pénal) du fait d’avoir prétendu que des centaines de millions de dollars du Trésor public quittent le pays aux fins de blanchiment par le régime.
M. Kabund déclare détenir des preuves de ses affirmations.
Il lui appartenait de mettre ces preuves à la disposition du Ministère public pour étayer sa dénonciation. Ne l’ayant pas fait, le Parquet est pleinement justifié à le poursuivre pour avoir répandu des faux bruits de nature à exciter les populations contre les pouvoirs établis.
Toutefois, M. Kabund avait raison de refuser de remettre les preuves qu’il détient au Ministère Public, vu que ce dernier se trouve sous le contrôle du GVT et au service du régime.
Or, maintenant qu’il se trouve devant la Cour de cassation, dans une audience publique suivie par tout le peuple congolais et la communauté internationale, il a l’occasion formidable de faire tomber, de manière « démocratique », le Président Félix Tshilombo qu’il accuse d’être un danger pour la RDC.
Il lui suffit de produire devant la Cour, à l’audience, une seule des preuves de détournements des deniers publics et blanchiment d’argent qu’il prétend détenir par devers lui et qui impliquerait le Président Tshisekedi.
Il pourrait aussi choisir d’épargner le PR05, en produisant une preuve qui implique une tierce personne, membre du régime.
C’est la seule défense qui pourrait faire échapper M. Kabund à la condamnation inéluctable de 3 ans de SP pour faux bruits, prévue à l’article 199bis du Code pénal.
Autrement, il sera condamné. Et cela aura été un procès judiciaire et non un procès politique comme il l’affirme.
BOLA Frédéric